A 34 ans Joëlle B. Le Blanc est une jeune femme d’un naturel rieur. Cheveuxroux et teint mat, sa mère a des origines Irlandaises et espagnoles, elleballade son charmant sourire en Bretagne depuis bientôt deux mois et cesderniers jours, elle s?est fixée à l’auberge de jeunesse de Concarneau.
«Jesuis tombée en amour de la Bretagne, s’enthousiasme-t-elle. Je suis arrivéele 30 juin dernier et j’ai prolongé mon séjour d’un mois. Finalement, je repars le 11 septembre … Enfin, normalement, parce que ça fait déjà troisfois que je repousse mon retour. Depuis que je suis ici, c’est bagad, fromage,moules et rencontres avec les gens !»
Dansla vie, Joëlle est graveuse et peintre et c’est cette activité qui est à l’origine de son voyage en France.
«Ça fait au-delà de vingt-sept ans que je fais de la peinture et du dessin, il y aseulement quatre ou cinq ans que je suis officiellement sur le marché. Depuis, j’ai gagné quatre prix nationaux et internationaux. Cette été j’ai été envoyée par l’office franco-québécois pour la jeunesse pour représenter l’art visuel de mon pays. J’ai d’abord exposé dans les Charente-Maritimes avant de m’installer à la maison du Québec à Saint-Malo».
Depuis Joëlle fait son tour de Bretagne, en passant par les côtes de préférence. « Je me suis fait la promesse de ne pas quitter la mer, c’est une passion, poursuit-elle, pour ça, l’auberge de jeunesse de Concarneau est idéale. Le matin, je fais ma petite cuisine en regardant les bateaux passer. Ma fenêtre, c’est un vrai tableau ! »
En attendant, elle en est rendue à trente pellicules photo et ne tarit pas d’élogessur la culture bretonne « ici, les gens sont fiers de ce qu’ils sont, ils ont une culture vivace. J’aimerais pouvoir faire un parallèle avec le Québec. Nous sommes nombreux à parler le français sur le continent américain, alors préserver notre culture, ça peut aussi être un combat »
Quant à ses amis bretons, ils l’ont déjà surnommée Joëlle «Ar Gwen» Si ça c’est pas une preuve que son coeur bat un peu ici ….